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Historique

Historique de l'école de Ras-Beyrouth




1853, date à laquelle Sœur Gélas, responsable de la mission des Filles de la Charité, ouvrit une école pour former les fillettes des environs à Ras Beyrouth. Deux sœurs s'y rendaient le matin, à dos d'âne et rentraient le soir à la Maison provinciale, sise rue de l'Emir Béchir.

Peu à peu, les élèves affluèrent et le local étant trop petit, on se mit en quête d'un endroit convenable pour l’aménagement de nouveaux bâtiments. La nouvelle école est construite en 1878 et les sœurs s'y établirent le 19 Mars 1879.

1882. Les œuvres se développent. Un voisin, Mr Khalil Mourani fit part de son désir de léguer son bien, un terrain, aux pauvres. Mais, à cette époque-là, la sœur préféra l'acheter et les choses furent réglées de manière législative.

1914-1918. La guerre passa dévastatrice. La maison fut réquisitionnée par l’armée turque : l'orphelinat fut fermé et la Chapelle devint une écurie pour les chevaux et une remise pour les sacs de denrées, la farine et les bidons d'huile.

A la fin de la guerre, les sœurs libanaises récupèrent leur maison. Les œuvres reprennent avec un nouvel essor. C'est alors qu’une école gratuite "Sainte Louise" avec 150 fillettes remplaça l’orphelinat, et l’œuvre de la visite aux vieillards ainsi qu’un ouvroir furent créés.

1939 – 1940. Encore la guerre !

En 1951, un joli petit pavillon fut construit au fond du grand jardin, rien que pour les bébés du jardin d'enfant. L'école comptait à cette date 26 classes.

Avec la révolution de 1958, la situation empira. Une charge de dynamite, placée dans un jardin jouxtant l'école explosa entraînant beaucoup de dégâts.

1975. Encore la guerre avec ses pillages, incendies, tueries. Les flammes s'élevaient au-dessus des maisons de Clémenceau. Et c’est par miracle qu’elles s’éteignirent avant de lécher les murs du complémentaire. La situation devenant de plus en plus explosive, les sœurs durent se réfugier à Ajaltoun, au grand damne des nombreux réfugiés du voisinage qui étaient logés et nourris par les sœurs.

1977 – 1978. Une certaine accalmie règne, les dégâts sont considérables… Les sœurs revinrent: elles devaient poursuivre leur mission...

1994. L'école, jusqu'alors complémentaire, devient secondaire. Un étage supplémentaire fut construit au-dessus de tous les blocs.

2006. Accueil de plus de 650 réfugiés de la banlieue sud bombardée, dans nos deux écoles, Saint Vincent et Sainte Louise.

A l'arrêt des combats, plus d'un mois après, les réfugiés évacuent les classes et s'en vont, reconnaissants et réconfortés.

Aujourd'hui, l'école est mixte. Elle a pour but l'instruction mais surtout l'éducation aux valeurs humaines et spirituelles. Les élèves de toutes religions y sont admis. On y apprend à se rencontrer, à collaborer à égalité, à se respecter et même à nouer des amitiés à vie.

Et notre mission se poursuit…